Plonger dans le projet, il n'est pas toujours facile d'avoir un regard objectif sur l'aventure Grain&Sens, perdant de vue parfois ce qui nous lient dans les urgences du moment. Alors, pour apporter un "oeil extérieur", nous avons rencontrer cet été Vincent Rozé, l'un des fondateurs de la ferme de Sainte-Luce (www.fermedesainteluce.com/), un collectif de plusieurs amis installés en GAEC depuis 2001.
Compte-Rendu de Vincent sur sa compréhension du projet:
Origine du projet : l'habitat collectif
L'origine du projet tient au souhait de chaque famille de donner un cadre pour l'épanouissement de chacun, de donner du sens à sa vie : le projet d'habitat collectif rassemble tout le monde.
Le rêve de départ : avoir des maisons individuelles et des lieux communs afin notamment de conserver un équilibre entre la vie familiale et la vie collective.
L'idée du collectif est de mutualiser des moyens pour répondre à une volonté de cohérence écologique, de sens écologique.
L'Ecocamp en anglais
A ce projet initial, vient se greffer le concept d'Ecocamp pour lequel la richesse culturelle inhérente à votre groupe (couples binationaux, compétences complémentaires, expériences passées...) est un atout majeur. Par ailleurs, vous sentez une demande de la société pour ce type de service.
Le service : "Proposer des camps d'immersion en langue anglaise dans un eco-lieu avec diverses activités : pain, maraîchage, photo, art, musique, agroécologie, environnementalisme."
- Astrid a de fortes compétences et expériences concernant l'enseignement de la langue anglaise.-
- Le pain est au départ un projet de Kim & Raph. L'idée : assurer un revenu familial.
- Le maraîchage est le projet de Victoria & Romain avec comme objectif de nourrir le collectif et les participants à l'Ecocamp. Ce projet ne s'envisage aujourd'hui qu'avec un volet de transformation et de conserverie. Romain ne se voit pas maraîcher.
- La photo est l'apanage d'Ed et l'art et la musique sont des sensibilités de Victoria. Le projet environnementaliste serait porté par Raph.
Donc se dessinent le projet d'Ecocamp sur lequel tous se retrouvent et des "projets agricoles ou alimentaires" où chacun n'a pas encore sa place et pourrait se projeter quand même.
Aujourd'hui ces "projets alimentaires" sont donc plutôt des projets de couple plus que de groupe. Par ailleurs, Ed pourrait se projeter brasseur? ou bien Ebéniste?
Une ferme collective?
Est-il pertinent de pousser plus loin l'intégration collective de ces projets? Pour quelles raisons et dans quel intérêt ?
Il semble important d'aborder cette question avec une approche - forces, faiblesses, opportunités, menaces - selon les différents angles de vue :
- humain : renforce le groupe, structuration indispensable des relations professionnelles, trop interdépendant,
- économique : cela facilite-il les échanges?
- juridique : n'est-ce pas plus simple et moins onéreux de limiter les structures juridiques?
-légal avec la disponibilité de terres agricoles si installation agricole et possibilité de constructions.
Ces différents aspects auront des implications et répercussions les uns les autres.
Diagramme de synthèse
Voir ci-dessus.
Quelques mois plus tard....
Je suis super content de voir que vous êtes toujours dans une bonne dynamique et que le projet se construit!
En effet, nos territoires et la société ont besoin de telles initiatives, de (r)évolutions qui lentement mais sûrement et en profondeur révolutionnent nos sociétés. Les valeurs que vous partagez et diffuserez sont porteuses de sens pour les citoyens, alors continuez, Go On Guys, et gardez bien toujours la relation humaine au coeur de votre projet. Quand vous rencontrerez des difficultés, quand vous aurez l'impression d'être dans un tourbillon où il est difficile de voir clair, revenez à vos fondamentaux, aux relations humaines qui vous lient. Et transformez les difficultés surmontées en jalon, en socle ou point d'appui pour se hisser plus haut. Bravo!
Au plaisir d'une future rencontre, Vincent
- ROMAIN GUILBAUD