All bread is made of wood,
cow dung, packed brown moss,
the bodies of dead animals, the teeth
and backbones, what is left
after the ravens. This dirt
flows through the stems into the grain,
into the arm, nine strokes
of the axe, skin from a tree,
good water which is the first
gift, four hours.
Live burial under a moist cloth,
a silver dish, the row
of white famine bellies
swollen and taut in the oven,
lungfuls of warm breath stopped
in the heat from an old sun.
Good bread has the salt taste
of your hands after nine
strokes of the axe, the salt
taste of your mouth, it smells
of its own small death, of the deaths
before and after.
Lift these ashes
into your mouth, your blood;
to know what you devour
is to consecrate it,
almost. All bread must be broken
so it can be shared. Together
we eat this earth.
All Bread
Written by Margaret Atwood
Je suis canal puissant, ouverture béante des grottes matricielles
J'invite au mystère jamais résolu de ma vie
Je baigne les doutes dans les eaux de l'oubli
Je dissous les cristaux grinçants de la mėsestime
Je pousse à la délivrance, dans chacun de mes ovaires mûrit la possibilité d'un monde
J'accouche à chaque lune de la mémoire des sorcières
Je suis femme consciente de ses chaînes, de chaque maillon je chéris la libération potentielle
J'honore les luttes et j'entretiens la paix
Dans le jardin de mes droits, je laisse en jachère le venin du jusqueboutisme
Je reconnais dans les nuisibles l'intelligence du vivant
Je suis pétale, je vole au vent de l'imprévisible
Légère et reliée à mon centre nourricier, je danse ma couleur journalière
J'ignore le passé et je n'attends plus le futur, je suis l'innocence ressuscitée de l'instant
Je prends le cadeau de la grâce en plein ventre
Je suis fertilité de l'abandon
Je suis vie sans projet, sans effort
Je suis les flots impétueux et majestueux du vivant
Je suis oeuvre sans auteur, pure expression de vie
Je lâche les rênes du contrôle, je suis ma propre monture, indomptable et souveraine
Je chevauche mes choix avec réjouissance
Je retrace ma route à chaque carrefour
Je suis corps à corps amoureux avec le destin, danse impertinente avec le déjà-écrit, essoufflement heureux de l'orgasme dans la rencontre avec mon être.
Femme aux mille nichons, je donne la vie rouge sang
J'éclabousse à chaque cycle la puissance du lâcher prise
Je porte en bandoulière les blessures des générations sacrifiées
Je suis toutes les femmes de Barbe Bleue
Derrière les murs de silence, je hurle ma dignité
Je suis voix lactée, constellation familiale, j'éclaire la nuit des temps
Je suis multiple, boule à facettes éclectique, explosion d'hormones...merci Simone.
Je suis mère, origine de tous vos mondes sans exception
Fille d'Eve et de Lilith, sainte et putain,
Dans la rue comme dans les palais,
Je m'incline sans me soumettre devant la beauté de la vie
Les Aubes Sauvages
Création d'inattendu